Mali : pour un nouveau contrat social
Les élections présidentielles et législatives sont fixées pour juillet 2013 au Mali. Même si certains sont sceptiques quant à la tenue effective de ces consultations à cette date, les autorités maliennes, veulent y croire. Elles s’activent pour que l’agenda soit respecté.
On se rappelle que le Mali a été plongé dans une crise politico-militaire depuis le coup d’Etat de mars 2012. Cette crise s’est traduite par l’occupation de la moitié nord du pays par des groupes armés, islamistes et terroristes.
Le 11 janvier 2013, l’intervention de l’Armée française aux côtés de l’armée malienne et des forces africaines a permis de reprendre Gao et Tombouctou des mains de jihadistes. La vie reprend progressivement son cours normal dans ces deux régions.
Toutefois, le défi sécuritaire reste entier dans la mesure où les attentats suicides sont devenus le nouveau mode opératoire des islamistes qui refusent de plier l’échine. Les élections peuvent-elles donc se tenir en juillet, comme prévu, dans ce contexte ? Rien n’est moins sûr. Comment l’administration malienne pourra-t-elle se déployer dans tout le pays pour y organiser le scrutin ? La question demeure pour l’instant sans réponse précise.
Aujourd’hui, la classe politique malienne est écartelée. Pendant que les uns pensent qu’il faut doter le pays d’un exécutif démocratiquement élu, pour les autres, il est impératif que le Mali retrouve toute son intégrité territoriale avant l’organisation de quelconques élections. Les acteurs politiques sont interpellés quant à leurs responsabilités.
Ces élections (si elles doivent avoir lieu), doivent servir de tremplin pour un nouveau départ du Mali. Tous les protagonistes doivent mettre l’intérêt national au dessus des intérêts partisans. C’est ainsi que les erreurs du passé pourront être évités et que le pays pourra renforcer sa cohésion et son unité nationale. A cet effet, la création de la commission dialogue et réconciliation est à saluer.
Tout le Sahel suit de très près l’évolution de la situation au Mali et attend une issue heureuse. La menace terroriste n’étant pas totalement écartée, Caritas au Sahel appelle à un soutien plus accru au Mali. Il est important que les pays africains et la communauté internationale soient toujours au chevet du Mali pour l’aider dans l’œuvre de stabilisation et de développement socio-économique du pays.
Des millions de femmes, d’enfants et d’hommes meurtris par de nombreux mois de souffrances, de privations de toutes sortes, rêvent d’une nouvelle ère. Vivement que celle-ci advienne le plus rapidement possible !
Dans cette perspective, pour la période pré-électorale, électorale et post-électorale, Caritas au Sahel appelle chaque malien à toujours agir en artisan de paix, de justice et de réconciliation.
CARITAS AU SAHEL
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