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Présidentielle 2013 au Mali : ce qu’il faut savoir

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La carte NINA, carte d’électeur

La Commission nationale électorale indépendante (CENI) est  l’institution chargée de contrôler l’organisation et de veiller au bon déroulement du scrutin. Des représentants des partis politiques y siègent. Dix sièges sont prévus à répartir équitablement entre l’opposition et la majorité. La CENI s’appuie sur le fichier électoral biométrique constitué à partir des données du recensement administratif à vocation d'état civil (RAVEC) effectué en 2010. Sur ce fichier figurent les données d'état civil ainsi que la photo et l'empreinte digitale de chaque électeur. Les nouvelles cartes d'identité appelées Nina (numéro d’identification nationale) tiennent lieu de carte d'électeur.

 

Et si Bamako m’était contée…

 

Capitale du Mali, Bamako est située dans le sud-ouest du pays, sur le fleuve Niger appelé Djoliba (« le fleuve du sang »). La ville de Bamako est construite dans une cuvette entourée de collines. Elle s’étend d’est en ouest sur 22 km et du nord au sud sur 12 km, pour une superficie de 267 km².  En 2009, les Bamakois étaient au nombre de 1 809 106  habitants ; d’où l’une des croissances urbaines les plus élevées de l’Afrique. Ville cosmopolite, Bamako constitue le centre administratif du pays, avec son important port fluvial et un centre commercial pour toute la région. Six communes composent la capitale ainsi que des districts.

Etant la capitale politique et administrative, les principaux ministères se situent dans le quartier du Fleuve. Située sur la « colline du pouvoir », la présidence de la République est installée dans le Palais de Koulouba, en face de la « colline du savoir » qui est l’université de Bamako. Notons que le palais a été construit en 1908 pour abriter la résidence du gouverneur du Soudan français pendant la colonisation.

Coté démographie, Bamako s’accroit a un rythme rapide. La capitale est ainsi passée de 2 500 habitants en 1884, à 8 000 habitants en 1908 ; 37 000 habitants en 1945, et près de 100 000 en 1960 aux lendemains de son indépendance. Avec 1 809 106 habitants, en 2009, la capitale reste un vrai attrait pour la population rurale en quête de travail. Les femmes représentent 49,8 % de la population.

 

La paix dans les urnes

Six mois après le début de l'opération Serval, et alors que la paix n'est pas revenue partout, le premier tour de la présidentielle aura lieu le dimanche 28 juillet 2013 selon  la loi électorale adoptée le 27 mai 2013 en Conseil des ministres. Cette loi  prévoit en cas de nécessité, un second tour le 11 août suivant.

La campagne électorale officielle pour le premier tour fut ouverte le 7 juillet. Elle s’achève le 26 juillet. Celle pour l'éventuel second tour débutera le lendemain du premier tour et se clôturera le 9 août. Les Maliens veulent une élection même si tous ne sont pas fin prêts. Beaucoup de Maliens placent un grand espoir en ces élections : « Je souhaite vivement que les élections se tiennent afin que nous ayons un gouvernement légitime » soutient Adama Traoré, secrétaire de direction dans une société de location de voitures. Un cri de cœur qui résume tout l’espoir d’un peuple.

6,8 millions de cartes d'électeurs biométriques, élaborées selon un recensement effectué en 2009, ont été émises. Reste que près de 353.000 déplacés internes ne sont toujours pas rentrés chez eux et que 175.000 Maliens restent réfugiés dans les pays limitrophes.  Plus de 2500 observateurs internationaux vont suivre le déroulement des élections ; parmi lesquels 153 de Caritas international sous la houlette de Caritas Mali.

 

 

 Souleymane GALADIMA

CADEV Niger 



26/07/2013
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