caritasausahel

caritasausahel

Sécurité : notre devoir à tous

Depuis quelques années, la sous-région Afrique de l’ouest est secouée par de multiples crises aux conséquences graves sur les populations, particulièrement les plus vulnérables que sont les pauvres, les enfants, les femmes (enceintes et allaitantes), les personnes âgées ou vivant seules.

A ces crises aux origines naturelles pour la plupart, sont venues s’ajouter d’autres crises dont les causes résident au niveau des hommes : guerres, conflits sociopolitiques, culturels, etc.

Il en est ainsi de la crise, aux conséquences sous-régionales, que traverse le Mali depuis le début de l’année 2012 avec l’occupation des 3 régions nord du pays par les groupes armés d’obédience islamo-indépendantiste que sont le MNLA, AQMI, le MUJAO et Ançar dine.

L’occupation des trois régions a entraîné des déplacements massifs des populations des zones nord occupées (Gao, Tombouctou et Kidal) vers les zones sud du pays (Mopti, Sikasso, San, Ségou, Bamako, Kayes, etc.) ou vers les pays voisins (Burkina Faso, Mauritanie, Niger, Sénégal, etc.).

C’est ainsi qu’il a été enregistré plus de 400.000 personnes qui ont quitté leurs lieux habituels de résidence (nord du Mali) pour d’autres destinations. Sur ces plus de 400.000 personnes, près de 240.000 sont restées à l’intérieur du Mali, tandis que le reste s’est réfugié dans les pays voisins.

Depuis l’intervention des troupes françaises au Mali, les combattants des groupes islamistes se sont retirés des localités qu’ils occupaient pour se fondre dans la population ou pour se réfugier dans les zones montagneuses des régions nord du Mali.

En outre, la crise que traverse actuellement le Mali, ajoutée à celles déjà connues ailleurs dans d’autres pays, rendent l’environnement sécuritaire d’intervention très délicat.

En effet, depuis la crise post-électorale en Côte d’Ivoire, les mutineries au Burkina Faso et en Guinée, de nombreux ex-soldats ou combattants circulent dans la sous-région et le banditisme ne fait que croître avec les attaques à mains armées, les enlèvements, etc.

C’est dans ce contexte d’insécurité généralisée dans la sous-région que les 4 Caritas du Sahel (Burkina Faso, Mali, Niger, Sénégal), parties prenantes de l’appel d’urgence EA 38/2012 Sahel, auront à intervenir en urgence pour soulager les souffrances des populations maliennes déplacées et/ou réfugiées.

Ainsi, les équipes auront à faire face à des situations sécuritaires difficiles. Il urgeait dès lors de doter ces acteurs que sont les agents de terrain de compétences à même de les rendre aptes à gérer ces situations sécuritaires. D’où la formation organisée du 19 au 23 mars 2013.

Cette session a abordé plusieurs  aspects dont les fondamentaux  de la Charte humanitaire et les normes minimales pour les Interventions lors de catastrophes/crises, les différents niveaux et aspects de la sécurité (gestion de camp de déplacés et/ou de réfugiés, gestion des ressources humaines en situation d’urgence, gestion de la logistique, dispositif et arbre de sécurité, etc.), les comportements que doivent adopter les humanitaires intervenant en situation d’urgence dans un environnement d’insécurité, le kit minimum de sécurité en période d’urgence…

Avec les nouvelles compétences, Caritas  s’engage  à :

-Mettre en place un dispositif de gestion  de la sécurité en période d’urgence ;

-Gérer un dispositif de sécurité en période d’urgence ;

-Suivre et d’évaluer un dispositif de gestion de la sécurité en période d’urgence ;

-Mettre en œuvre un dispositif de sécurité au niveau des Caritas nationales.

CARITAS AU SAHEL



12/07/2013
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 21 autres membres