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Présidentielle Mali 2013 : L’UE et L’UA satisfaites

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L’Union européenne (UE) et l’Union africaine (UA) ont salué la mobilisation massive des Maliens ainsi que le bon déroulement du scrutin, et ont appelé à poursuivre le processus électoral dans un climat de paix.

 

« Un succès pour le renouveau démocratique au Mali ». C’est ainsi que Louis Michel, le chef de la mission d’observation de l’Union européenne, a qualifié le déroulement du premier tour de la présidentielle du 28 juillet 2013. Et c’est d’abord le peuple malien que l’UE et l’UA ont tenu à féliciter pour sa mobilisation exemplaire et son comportement civique. Si le taux de participation à ce premier tour n’était pas encore connu au moment de leurs déclarations préliminaires, les deux missions d’observation ont souligné qu’il serait très probablement plus élevé que par le passé.

 

Soulignant la forte mobilisation internationale – plus de 2000 observateurs internationaux ont été déployés sur tout le territoire – Louis Michel a indiqué que les opérations de vote avaient été « globalement bien menées », et ce dans un climat de sérénité, grâce notamment à la présence efficace et discrète des forces de l’ordre et de sécurité.

 

A l’image du bon déroulement du scrutin, les deux missions ont souligné le contexte pacifique dans lequel s’est déroulée la campagne électorale, relevant qu’aucun incident majeur n’était à déplorer.

 

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Des imperfections mais pas d’irrégularités

Eu égard aux défis techniques et logistiques auxquels était confronté le ministère de l’Administration territoriale, chargé d’organiser l’élection dans un délai très court, quelques dysfonctionnements ont toutefois été relevés.

 

Les deux missions ont insisté sur les difficultés de certains électeurs à retrouver leurs bureaux de vote, en particulier dans les grandes villes. Par ailleurs, « la recherche des noms sur les listes d’émargement a été particulièrement difficile dans certains bureaux de vote, ce qui a occasionné de longues files d’attente et rallongé le temps de vote des électeurs », a noté l’Union africaine. L’UA a également relevé que les électeurs entrants et sortants devaient se servir de la même liste d’émargement au même moment, ce qui a créé quelques confusions certainement à l’origine des écarts entre le nombre de votants et le nombre de bulletins retrouvés dans l’urne.

 

Concernant le dépouillement, les observateurs de l’UA ont noté que dans de nombreux bureaux de vote, les feuilles de dépouillement étaient « systématiquement signées et cachetées par le Président et les assesseurs avant même que l’urne ne soit ouverte et que le comptage ne commence – une signature anticipée qui « peut conduire à des abus et des fraudes ».

 

Ces imperfections ont été, pour la plupart, attribuées à la formation insuffisante des agents électoraux. En revanche, les deux missions ont félicité l’implication des citoyens maliens, et notamment des femmes, qui étaient nombreuses à être assesseurs ou déléguées de partis politiques.

 

Les deux missions d’observation ont appelé à ce que le processus électoral se poursuive dans un climat de paix. « Je lance un appel aux partis politiques et aux journalistes pour que la sérénité des électeurs soit respectée », a conclu Louis Michel.

 

Marina Bellot

Secours Catholique



30/07/2013
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